
Historique
C’est en décembre 1921 qu’un groupe de sportifs Beaunois, épris de Football-Rugby, se présente devant le Comité de la Société de Gymnastique « La Beaunoise », sur l’initiative de Monsieur Alfred Lagrange, dans le but de constituer un club autonome de Football-Rugby.
Les discussions ne trainent pas et, un mois plus tard, en janvier 1922, le Club Sportif de la Beaunoise voit le jour au cours d’une nouvelle réunion qui a lieu au gymnase municipal, sur le Boulevard.
Le premier Président est Alfred LAGRANGE. Immédiatement, les couleurs sont choisies : « Bleu Parements Blancs ». Ce sont toujours les mêmes 90 ans après !
Ce n’est qu’après de nombreuses difficultés administratives que le Club Sportif de la Beaunoise parvient à entamer son premier Championnat de Bourgogne en 3ème série lors de la saison 1922/1923.
Le CSB entame sa saison en promotion bien décidé à n’y rester qu’une année. Deplus, un grand Capitaine nous arrive, c’est d’ailleurs un ex-Beaunois que ses occupations professionnelles ont rapproché de chez lui. Il s’agit de Dany LOISEAU, ex 3/4 aile de Toulon. Grâce à sa parfaite connaissance du jeu, son dynamisme et sa grade franchise, le CSB termine invaincu le Championnat Promotion.
Une nouvelle équipe de copains est née, tous Bourguignons 100%. Le CSB attaque le Championnat de France 3ème série gonflé à bloc !
Après avoir éliminé tour à tour St Jean de Bournay, Mulhouse, Bron, le CSB élimine St Lys en 1/2 finale.
En finale, après un match difficile âprement disputé, contre un adversaire de taille, l’UA Laloubère, le CSB devient Champion de France 3ème série grâce à un coup franc réussi par Roger Perraut.
Quelle explosion de joie et quelle satisfaction pour joueurs et dirigeants avec à leur tête un Jean Roblin toujours aussi dévoué !
En 1974, le CSB du Président Louis LACHAUX est sacré champion Honneur pour la 3ème année consécutive. La grande aventure du Championniat de France recommence à Vienne où 500 supporters Beaunois sont là, créant une véritable ambiance Sud-Ouest avec chorale, instruments, pancartes, maillots et écharpes bleus et blancs. L’adversaire est de taille, il s’agit de Miramas. Le CSB l’emporte 6 à 0 et accède pour la première fois à la 3ème Division. Il y restera jusqu’en 1982.
Le Président Daniel FEVRE, qui succédait un an auparavant à Louis LACHAUX, doit céder sa place pour raison de santé. C’est le jeune « vieux » du club, Serge VOISENET, qui a fait toute sa carrière au sein du club en tant que joueur, entraineur puis dirigeant, qui devient Président.
En 1998, après une période plus chaotique, où le club fait l’ascenseur entre la Fédérale 3 et l’Honneur régional, le Président Serge VOISENET, avec peu de moyens mais une passion viscérale pour les siens, remet les pendules à l’heure lors d’une saison exceptionnelle : Champion de Bourgogne, vice-champion de France Honneur et remontée directe…
C’est là le grand retour des Bleus et Blancs !
En 1999, Didier LACHAUX, né et formé au club (joueur, éducateur, dirigeant), reprend le flambeau de son père et devient Président pour franchir un nouveau palier : il engage Jean-Marcel COULAIS (Toulonnais de haut rang) qui prend en mains l’équipe et avec un pack de fer l’emmène en Fédérale 2 pour la première fois ! Un cap est franchi, une autre ère commence pour le CSB qui vient d’affirmer son statut en confirmant ses prétentions !
Le clou de la saison a cependant eu lieu le 17 avril 2000 quand le CSB organise au stade Jean Guiral le quart de Finale du Championnat du Monde Juniors qui a opposé l’Ecosse au Pays de Galles.
Le match qu’il fallait gagner a eu lieu à Chalon contre le voisin Dolois qui fut la seule équipe à battre le CSB deux fois lors des matchs de poule. L’amalgame entre les jeunes et les anciens a parfaitement réussi et sur le terrain, les fiers et vaillants « Bleus et blancs » mettent le feu devant un grand nombre de supporters beaunois !
Au terme de ce 1/16ème de finale, le CSB est pour la première fois de son Histoire en Nationale 2 !
En 2002, le club fête ses 80 ans, une semaine de fête exceptionnelle partagée avec les Beaunois, et en point d’orgue une « énorme » soirée de Gala où près de 400 convives réunis au Bastion ont chanté la gloire du CSB avec les ONTUAK, le célèbre groupe basque indissociable du monde de l’Ovalie.
En 2003, sous la houlette du tandem Laurent VILLIEN/Régis TOTI, le club, au terme de sa plus belle saison à ce niveau, réussit l’exploit de se qualifier pour les phases finales de Fédérale 2 au grand bonheur de ses supporters : défaite sans rougir face à NIORT, et premier aperçu du fossé qui sépare les petits clubs des grosses écuries !
En 2007, après 6 années de lutte pour sa survie, le CSB, usé, redescend en Fédérale 3, malgré la vaillance de son équipe alors composée essentiellement de jeunes du club trop tendres à ce niveau : un espoir pour l’avenir et des certitudes quant aux moyens à mettre en oeuvre pour revenir et s’installer durablement en Fédérale 2 !
En 2008, la leçon retenue, une page se tourne : le club confie les pleins pouvoirs sportifs au célèbre duo Cédric DESCAILLOT/Jean-Paul RIVIER, qui va bousculer les habitudes en prônant la rigueur, le jeu et l’entraînement : méthode radicale, pour une saison unique à ce jour, et une remontée directe immédiate en Fédérale 2, après avoir tout balayé et terminé 1er de poule ! Quelle métamorphose !
En 2009, année de transition, marquée par la coprésidence Didier LACHAUX – André GOICHOT, le CSB, 10ème et relégable, après une dure bataille dans une poule très relevée (9 victoires) est maintenu in extremis comme « bon élève » au regard de son dossier : le club peut continuer sa nécessaire restructuration !
En 2010, une page est définitivement tournée. André GOICHOT a repris seul la Présidence et a d’emblée affiché les objectifs prioritaires du club : maintien en Fédérale 2, structurer l’école de rugby, développer la formation et attirer de nouveaux partenaires à Jean-Guiral !
Une tâche complexe, mais incontournable pour faire face sereinement aux exigences du haut niveau !
Après avoir fêté ses 90 ans d’existence en 2012, le club atteint les 8ème de finale de fédérale 2 face à Suresnes, favoris à la montée en Fédérale 1.
Défait au Hauts-de-Seine 35-9, le CSB réalisa une performance XXL et remporte la revanche à Beaune !
Cela ne suffira pas pour atteindre les quarts de finales mais apporta de quoi clôturer dignement cette saison !
La saison 2017-2018 restera gravée dans les mémoires à Beaune. Avec un Sébastien MAGNAT en chef d’orchestre, spécialiste dans l’art de faire monter ses clubs successifs, et un fameux capitaine Montchaninois, Thomas GENEVOIS (BOURGOIN/CASTRES/NARBONNE/AGEN/CHALON/DIJON) en fer de lance, le CSB devient une machine à victoire. Après avoir terminé 1er du classement lors de la saison régulière, les bleus et blancs obtiennent avec panache leur ticket pour la fédérale 1 en venant à bout, par deux fois, du club de Beauvais : 31-21 dans l’Oise puis 28-14 lors du match retour à Jean Guiral.
L’histoire du CSB s’est encore enrichie ce jour-là, dans l’allégresse pour le plus grand plaisir des joueurs, dirigeants, bénévoles et plus d’un millier de supporters.
Le CSB assure son maintien d’abord, avant d’être stoppé net, la saison suivante, par la crise sanitaire, dans sa quête de qualification qui factuellement lui était promise …
Un coup d’arrêt brutal, qui ne sera pas sans conséquences pour tout le monde associatif…
Pour faire face à la pression, tant sportive pour bien figurer, qu’économique pour tenir un budget de fait inflationniste, le CSB pour inciter ses fidèles partenaires à le suivre, opte pour un fonctionnement quasi-professionnel, dont un nouveau staff, autour de Hugh Chalmers, manager général (joueur Néo-Zélandais emblématique du TOP 14 à l’UBB), Mickaël Chenais (trois-quarts) et Pierre Montagneux (préparateur physique). Forts de leur expertise pour soutenir un projet sportif ambitieux, ils renouvèlent pratiquement complètement l’effectif seniors avec de jeunes joueurs, majoritairement espoirs de clubs professionnels.
Malgré une saison probante dans les intentions de jeu, mais inaboutie au niveau des résultats, c’est un sentiment mitigé qui s’installe et pose question sur l’orientation du club …
La F.F.R. qui vient de créer une nouvelle division, la Nationale 2, à laquelle nous n’avons pas pu accéder sportivement. À la suite d’un désistement, et fort d’un dossier favorable (budget/structure/école de rugby/formation), elle donne son aval au CSB, qui se voit promu pour un voyage dans l’inconnu …
Malgré les bonnes prestations de notre jeune équipe, qui ne lâche aucune rencontre, les courtes défaites accumulées lors de la phase aller, finissent par déstabiliser le groupe, engendrant incompréhension et tension au sein du vestiaire. Hugh Chalmers, avouant avoir perdu la confiance indispensable à son fonctionnement, démissionne. La suite, malgré un sursaut d’orgueil des joueurs, et le courage de Mika Chenais, alors seul aux commandes, ne suffiront pas à éviter la relégation en fédérale 1 …
Usé, touché moralement et dans sa chair par la maladie, le Président André GOICHOT confirme son retrait après douze années, dont l’histoire retiendra la plus belle épopée sportive et structurelle du club.
Faute d’un candidat apte à lui succéder, conjugué à une situation financière précaire du fait d’un manque crucial de ressources non échues, notamment d’un gros donateur défaillant, l’avenir du CSB est menacé. Les joueurs professionnels s’exilent rapidement, et l’opportunité de repartir en fédérale 2 en échangeant nos places avec Gennevilliers postulant à la Fédérale 1, est finalement refusée.
Un ultime scénario entretient encore l’espoir de repartir en fédérale 1 : mais 3 mois après son engagement, le repreneur potentiel, pourtant bien armé avec un staff expérimenté et un bon recrutement, décline le poste le jour même de son investiture pour l’assemblée générale du club. Les championnats fédéraux étant figés, la sentence est double : l’effectif devient caduc, le CSB dépouillé, est relégué en Régionale 1 …
Avec seulement 7 licenciés seniors au compteur, le CSB fait appel au cœur de celles et ceux qui aiment le club pour le reconstruire dans l’urgence …
Un quatuor présidentiel complémentaire reprend les rênes : Jean-Marie Pernot (Partenaires), Thierry Guerriero (Finances), Alexandre MANCINI (sportif) épaulent désormais André Goichot revigoré et pas enclin à abandonner le club, toujours riche sur ses bases, à savoir l’école de rugby florissante et la formation des jeunes dans son centre d’entraînement labellisé.
S’en suit un formidable engouement côté sportif et bénévoles. Sous la houlette de Kévin PERRIER seul rescapé de l’équipe de nationale 2, reconverti en directeur sportif, et d’Alex MANCINI ancien joueur fédérateur, on assiste à un retour massif de jeunes joueurs formés au club autour de quelques anciens qui rechaussent les crampons avec fierté !
C’est avec une soixantaine de copains, une âme retrouvée, et un entraîneur emblématique, atout inespéré pour relever le défi beaunois, Eddy JOLIVEAU, que le CSB repart pour renaître brillamment. Après une domination totale (1 seule défaite), il termine 1er de Bourgogne Franche-Comté et numéro un national. Interdit de monter directement par un règlement reconnu absurde, notre jeune équipe, s’incline de peu face à une solide équipe de MONTREVEL en 16ème de finale du championnat de France. Courte déception, balayée par la satisfaction de voir les efforts récompensés et les sourires sr les visages. Le CSB n’est pas mort et voit le bout du tunnel : sportivement avec une joie de jouer et une identité retrouvée, et financièrement grâce à nos fidèles partenaires, la ville de Beaune et l’apport sécurisant de la nouvelle gouvernance présidentielle.
Libéré de toute pression, remis en selle sportivement et financièrement, le CSB avec un effectif très jeune à 90% beaunois, est sacré champion de Bourgogne/Franche-Comté et remonte en Fédérale 3 dans l’allégresse générale. Invaincus en Régionale 1, les bleus et blancs ne concèdent qu’une seule courte défaite après prolongation en phase finale du championnat de France face à une athlétique équipe de MEXIMIEUX. Paradoxalement, leur match le plus abouti, augurant d’un avenir prometteur à nos valeureux espoirs affamés de conquête … Le Club sportif Beaunois, avec fierté et humilité, est bien de retour avec cœur et honneur !