Gérard Sommet.

Le monde de l’ovalie est en deuil après l’annonce de la disparition d’un de ses plus grands serviteurs.

La maladie, dont il repoussa avec force et courage l’échéance fatale, nous enlève un beau personnage exemplaire dans son engagement et la conduite de ses précieuses missions au service du rugby, tant pour le CSB, son club de cœur durant plus d’un demi-siècle, que pour la « Fédé » comme il disait …

Pas toujours malléable, son caractère bourru et entier de « vieux garçon », qui faisait aussi son charme, masquait l’affectif pudique qu’il était réellement. Homme discret et humble, conjugué d’une droiture immaculée, Gégé était fidèle, en amitié, en ses choix, parfois sans concession notamment dans la contrariété. Comme en témoigne son départ soudain du CSB, alors aux portes du professionnalisme, dans un univers qui ne lui convenait plus.

C’était sa décision, on l’a regrettée, mais respectée, au regard de son admirable et efficace dévouement envers le club bleu et blanc. Ami d’enfance de Serge VOISENET, dans le fameux quartier Madeleine, les deux compères inséparables vont, dès leur jeunesse du milieu des années 60, partager, avec passion et ardeur, la vie et les péripéties du CSB plusieurs décennies durant. Une vilaine blessure à l’épaule, écourte sa carrière de joueur ; le solide pilier de devoir, troque alors le short, pour le blazer de dirigeant, et devient ainsi l’inamovible secrétaire général du club, sous les présidences successives de Jacky BILLON, Louis LACHAUX, Serge VOISENET, Didier LACHAUX et André GOICHOT.

Ses obligations l’amènent naturellement à fréquenter en parallèle le Comité de Bourgogne, dans lequel il s’immisce avec la même assiduité, vite repérée, pour une intégration sans réserve. Unanimement apprécié dans le milieu pour sa fiabilité et son intégrité, il s’investira plus encore et jusqu’à aujourd’hui dans la nouvelle Ligue de Bourgogne Franche-Comté. Avec sa disparition, au-delà de l’homme qui va manquer, c’est aussi un profil de dirigeant bénévole et passionné, qui s’éteint petit à petit. Constat qui renforce le respect et la reconnaissance, qu’on lui doit d’avoir fait don de son temps au service des autres et de son sport.

Le CS BEAUNE, une nouvelle fois dans la peine, de voir partir une figure marquante de son histoire, présente à toute sa famille, ses plus sincères condoléances avec soutien et compassion. Avec une pensée particulière pour ses chers frères Jacky, Daniel, et le regretté Mick qu’il a retrouvé là-haut. 

Par Yves Guillemin.